Tout d’abord, nous vous souhaitons à tous une très bonne année 2014 ! Qu’elle soit le temps de la réalisation de projets qui vous tiennent particulièrement à cœur, tout comme elle le sera pour nous. Et oui, un pied dans 2014 nous a précipités un peu plus en avant, vers l’heure de notre départ ! Aujourd’hui, on ne peut plus dire que c’est pour l’année prochaine, aujourd’hui on y est ! Presque…
Pour nous, l’année a commencé les pieds dans le sable des dunes du fameux Erg Chebbi, ce tas de sable de 30 kilomètres sur 10 qui a mis en relief ce coin désertique du Maroc. La veille, nous arrivions chez Brahim, à La Caravane. C’est une auberge où nous avons quitté l’année 2013 dans une ambiance de fête berbère, avec Pierre et Alexis, l’équipage avec qui nous avons voyagé. Des rires, des chants, des danses et un délicieux méchoui arrosé, ont été un superbe avant-goût de cette année de voyage qui s’ouvre à nous. 

Au réveil du 1er janvier 2014

Souvent, Alexandre dit, au moment du réveillon, qu’il finit l’année comme elle a été et qu’il commence la nouvelle comme elle sera… Nous avons fini l’année dans une ambiance de course, pas forcément celle de l’Africa Eco Race, mais celle d’une année entière à courir après le temps… 

La veille de notre départ pour le Maroc, à 22 heures passées, nous étions encore en train de terminer notre installation électrique avec Pierre, chez lui… Et notre arrivée à La Caravane, ce 31 décembre, est venue clôturer trois jours intensifs de route. 

Pour relier depuis Toulouse, St Cyprien Plage pour voir le contrôle technique, Algeciras pour effectuer la traversée jusqu’à Ceuta, remonter à Nador en passant par les routes de montagne dans l’espoir de retrouver les concurrents de l’Africa Eco Race, et enfin le sud d’Erfoud pour le réveillon, nous étions à plus de 150 kilomètres/heure parfois sur les routes marocaines, notre HJ61 collant sans difficulté (sauf en ligne droite et en montée) au train du « porte-avion », le HDJ100 de Pierre avec ses 100 chevaux de plus. 

En route vers Bouarfa
Malheureusement, nous étions loin d’imaginer les distances à parcourir, le rythme que nous allions avoir, lorsque nous avons mis à plat notre programme avec Pierre et Alexis avant de partir. Des centaines de kilomètres avalés pour rester au coude à coude avec l’organisation de l’Africa Eco Race, dans le but de les suivre quelques jours en terres marocaines, avant de les laisser filer vers la Mauritanie et le Sénégal… 

En tout cas, pour le 1er au soir, nous avions bien l’intention de les rejoindre enfin à leur bivouac, pour y retrouver notre cher Florent et nous baigner dans l’ambiance de cette course quelques temps… Après le petit déjeuner berbère à La Caravane, composé de crêpes à l’huile d’olives et de thé à l’absinthe, la route nous attend de nouveau. 

Nous prenons la direction de Foum Zguid où nous attend, le soir, le fameux bivouac. La route que nous empruntons se trouve être la même que celle des véhicules de l’organisation et de l’assistance de l’Africa Eco Race. D'ailleurs, nous croisons par deux fois notre chemin avec celui de Florent et son co-pilote, Gordon. Doublant plusieurs véhicules de l'assistance, Alexis nous a alors lancé : "Celui-là, l'année prochaine, il fait la maintenance avec un 61 !" et Florent de rajouter : "Ce n'est pas parce qu'il fume et qu'il fait du bruit qu'il a un moteur qui va bien celui-là !". 

La troisième fois, sur le bas côté, c’est dans des circonstances d’urgence que nous retrouvons Florent, le buggy pour lequel il réalise la maintenance a eu un accident. Les passagers ont été évacués. Avec des coordonnés GPS pour seul indice, Florent doit retrouver le buggy et en faire un état des lieux… 
Nous sommes une équipe… Nos 3 véhicules aux couleurs d’Egal16, nous décidons de l’accompagner… Et nous voici tous les 4, Pierre, Alexis, Alexandre et moi, "engagés" dans l’assistance rapide de l’assistance très rapide, incarnée par Florent et Gordon, pour rejoindre le lieu de l’accident. 

Une équipe de choc en route vers le buggy, à travers la vallée du Draa...

Le rythme avec lequel nous continuons notre périple au Maroc reste le même et c’est tard dans la nuit que nous arrivons à l’entrée de la zone militaire où se trouve le buggy… Tandis qu’ils relèvent nos plaques, nous ne savons pas si nous allons pouvoir passer dans cette zone proche de la frontière avec l’Algérie. Et dans quel état allons-nous retrouver le véhicule accidenté ?... Le silence est de mise… 

Ils nous autorisent finalement à passer et nous évoluons, les 3 véhicules sur les pistes à vive allure. Florent devant, le point GPS comme direction, Pierre le suivant à distance poussière et nous, fermant la marche, à double distance poussière, apercevant à peine, loin devant, les phares des deux autres voitures… 

Lorsque nous ne sommes plus qu’à deux kilomètres de là où est sensé se trouver le buggy, un véhicule arrive très vite derrière nous et compte bien nous arrêter à grands coups de lampe torche et de klaxon. C’est un véhicule militaire qui passe devant nous et nous demande de le suivre… Nous conduit-il hors de la zone militaire tandis qu’il reprend la piste par laquelle on est arrivé ?...
C’est finalement vers le buggy qu’il nous accompagne et nous faisons alors un point sur son état, imaginant bien que nous avons quelques heures devant nous avant qu’un véhicule vienne le récupérer. Nous nous installons donc pour passer la soirée et la nuit.  C’est autour d’un verre que nous nous souhaitons une nouvelle fois une très bonne année, prenant le temps de souffler et de rire pour terminer cette longue journée. 

Mais très vite, Florent reconnaît l’approche d’un Hilux au son de son moteur. Voici la « dépanneuse » arrivée de nulle part et ses 3 dépanneurs qui sont bien décidés à rapatrier le buggy. 

L’un s’installe au coin du feu et délicatement en extrait quelques braises pour préparer le meilleur thé que nous ayons bu. Les deux autres préparent leur plan d’attaque pour transporter le buggy… 

Un trépied, une sangle tendue et le buggy est chargé à l’arrière de leur pick-up, sur l’attelage… 

Une installation marocaine efficace qui va tenir plus de 40 kilomètres, soit plus de 4 heures à 10 kilomètres/heure, alors que nous lui en donnions 4 minutes…

Jusqu’à 4 heures du matin, nous suivons la dépanneuse à travers l’oued dont nous ne distinguons rien. Il n’est pas rare d’ailleurs que l’un de nous finisse par s’endormir très brièvement au volant… 

L’arrivée au village le plus proche marque une pause. Nous nous autorisons quelques heures de sommeil avant de démonter les accessoires que l’on ne peut pas laisser à l’intérieur. 

Opération tout à fait appropriée pour moi quand il faut arriver à se glisser dans un tout petit espace pour atteindre les branchements !
Nous laisserons ensuite le buggy à Zagora, dans un garage... 

Au détour de la route vers Zagora...

Pour marquer la fin de cette aventure, nous partageons un repas avec Florent et Gordon qui doivent rejoindre la course qui a pris beaucoup d’avance. De notre côté, nous savons que nous ne pourrons pas les rejoindre. La prochaine étape de la course, et donc le prochain bivouac, est beaucoup trop loin de nous et nous avons besoin de repos... 

Ce que nous venons de vivre est-il à l’image de la manière dont nous allons vivre 2014 ? Nous ferons le point le 31 décembre prochain, lorsque nous serons dans les Rocheuses Canadiennes à écouter le bruit de la neige qui tombe sur notre tente de toit !
Opération mécanique au garage Dakar à Mhamid



C’est alors le temps pour nous de reprendre la carte, nous faisons un point et nous décidons d’adopter un rythme qui va nous convenir davantage. 

D’ailleurs, le HDJ100 de Pierre montre quelques signes de faiblesse : ses amortisseurs sont rincés et son tirant de pont a cassé. 

Nous sommes immobilisés quelques heures, le temps de réparer le tirant de pont et nous décidons alors de prendre le temps, tout en amorçant notre retour.




S’arrêter une journée à l’auberge de La Caravane, faire quelques achats dans les souks et retrouver nos jambes de pyrénéens pour aller grimper sur la plus haute dune avant le coucher du soleil, nous permet enfin d’oublier la montre quelques temps… 

Flâner dans le souk de Risani, à la recherche d'épices...
Profiter d'un bon repas à La Caravane...
Et grimper le plus haut possible, les orteils dans le sable chaud...

En reprenant la route vers le nord, c’est notre 61 qui nous fait une drôle de surprise : une mâchoire du tambour s’est décollée et nous voici arrêtés nets en plein Ifrane. Heureusement que nous avancions à petite vitesse… Une des rares choses que nous n’ayons pas changées sur le 61 puisque tambours et mâchoires étaient neufs… 

Nous décidons de rentrer sans frein chez nous. Ceci nous vaudra un certain stress tout le retour, mais bien apaisé ensuite par la bonne humeur entre nous qui reprend toujours le dessus ! 
Les photos parleront mieux que nous de tous ces magnifiques paysages que nous avons traversés au cours de ces 10 jours au Maroc… Des paysages immenses et variés où l’on n’est jamais vraiment tout seul. 


Notre Gaillard, poussé sur les routes au départ, nous a fait de très belles surprises sur les pistes et dans les dunes. Alexandre s’est vite pris au jeu de mettre à profit ses capacités. 


Moi, je suis restée quelques temps un peu inquiète de la bonne santé de notre 61, à chaque bruit suspect, à chaque fois  que le fruit de notre travail subissait cailloux ou secousses… Mais notre Gaillard porte bien son nom et ce périple est venu confirmer totalement la fiabilité de notre HJ61 pour ce que nous allons vivre à partir de mai prochain. 


Premiers plantages avec lui, premiers coups de pelles et usage des plaques de désensablage… Il est vrai que nous nous étions bien entrainés avec notre Transporter ! A deux véhicules et une sangle, c’est toujours plus facile de se sortir, mais nous préférions nous en sortir seuls car à partir de mai, c’est tous les deux qu’il va falloir se débrouiller !
Bien que nous n’ayons pas encore eu le temps de mettre en place le chauffage et le circuit d’eau, nous avons pu tester (et c’était un peu le but aussi) les différents accessoires et l’installation électrique. Sur les pistes caillouteuses comme dans le sable, notre équipement a été mis à l’épreuve et l’on peut dire qu’il a fait ses preuves. 

Les bosses, les secousses ont ébranlé de nombreuses choses mal calées mais nous pouvons aujourd’hui garantir qu’un aménagement créé par Globe Camper ne bouge pas et ne fait aucun bruit en conditions ! 

Notre tente de toit James Baroud s’est révélée être d’un grand confort, même lors des nuits froides marocaines en ce mois de janvier. Maintenant, l’ouvrir le soir puis la refermer revient pour nous à faire simplement son lit ! De plus, l’auvent, fixé le long de la tente, nous a offert quelques fois son ombre et malgré nos appréhensions, nous avons réussi à bien le prendre en main pour le replier aisément. 


Nous nous sommes aussi bien familiarisés avec le GPS 800S de Globe 4x4. Un grand avantage de ce GPS est de pouvoir le brancher directement sur la prise de notre allume-cigare en 24 Volt. Nous avons eu un grand plaisir à apprendre à naviguer sur cet outil que nous avons réussi à apprivoiser assez vite grâce à Pierre qui nous avait bien mis le pied à l’étrier. 
 
Nous sommes rentrés bien poussiéreux de cette pause marocaine et après un grand nettoyage, nous avons en tête plein d’idées pour trouver la manière d’optimiser au mieux nos rangements futurs. Ma machine à coudre reprend du service à pleine vitesse pour créer rideaux, sacoches et petites trousses tandis que nous avons aujourd’hui retrouvé nos freins, grâce aux mâchoires envoyées par l'équipe d'Euro4x4parts en qualité origine bien sûr ! 

Une belle aventure ce Maroc, avec pour partenaire de flotte, le « Nimitz », comme nous avons surnommé le HDJ100 de Pierre, mais surtout avec notre amiral et notre contre-amiral, respectivement Pierre et Alexis. Un grand merci à eux pour ces moments partagés ;-) 

A bientôt ! 

Ali Baba et sa Gazelle

 



5 commentaires:

  1. Je viens de vous écrire un message hautement intellectuel mais il a disparu telle neige au soleil...Bref je suis dégoutée, surtout que je m'adressais à Monsieur Epine..(celui qui fait de effets photographiques en se cassant a figures dans des endroits épineux...)
    Bisous
    Chris la compagnonne du contre- zamiral

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    1. Ah zut, on n'a pas pu découvrir le petit mot écrit à Monsieur des Zépines ! Bises chez les Nief de nous 2

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    2. Bonjour,
      Je cherche à entrer en contacte avec Alexis NIEF, je voudrais lui demander un renseignement sur son ancien HDJ80 : thierry.madon@dhl.com ou 0630096812

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  2. bonjour à vous ,bel équipage ! vous enchaînez les étapes de votre ôdyssée de fort belle manière , on voit bien que le projet a été bien pensé et bien mené sinon , les casses auraient été bien plus nombreuses voire fatales à ce beau croiseur qu'est le 61 .C'est un peu la sortie du tunnel qui s'offre à vous désormais , vous devez commencer à appercevoir les paysages printanniers du nord canada au bout de ce long capot ronronnant !je suis très heureux que ce long raid se déroule sous les meilleurs hospices , et j'aimerai savoir si on peut assister à votre départ officiel ? z'allez pas nous faire ça en catimini si ?
    Bonne année en tout cas et mes meilleurs voeux vous tiendront compagnie lors de votre long et riche périple !
    p.s : bravo pour les photos , elles sont juste magnifiques !
    jacques .

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    1. Bonjour Jacques et pour commencer, nous te souhaitons une très bonne année 2014 ! Nous te remercions beaucoup pour ton commentaire et tes mots justes et rassurants. Oh oui on se les rêve les paysages du Canada et on sait qu'il reste peu de temps !! Le véhicule sera chargé à partir du 19 mai avec Long Cours à Nantes puis on devrait commencer à dire au revoir mais on ne pourra pas dire au revoir à tous car fin mai on prend l'avion ! N'oublie pas que tu es le bienvenu chez Florent à Egal16, on te redira quand on y sera de nouveau pour que tu puisses passer. On serait très content de t'y accueillir. Très bonne journée à toi

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